REIF Info
31.05.2023

À un an des élections, la politique sociale toujours au programme ?

La date des prochaines élections européennes ayant été  fixée entre le 6 et le 9 juin 2024,  il ne reste déjà plus qu’un an de mandat à la Commission européenne et au Parlement pour avancer sur les très nombreux dossiers encore en suspens.

L’heure des bilans se profile, notamment sur l’agenda social ambitieux avancé en 2019. Le Portugal a ainsi convoqué un nouveau Sommet social à Porto, deux ans après celui organisé sous sa présidence du Conseil de l’UE pour fixer des objectifs sociaux à l’Union. Ministres, syndicats, eurodéputés, commissaire à l’emploi et aux droits sociaux… tous ont réaffirmé qu’il convient, malgré les avancées notables, de garder les politiques sociales en haut de la liste des priorités, au même titre que les politiques économiques et environnementales.

Cela fait notamment écho à la récente demande du Parlement de voir la Commission avancer des propositions concrètes sur l’encadrement des stages (voir infra) ou encore la carte européenne de sécurité sociale. Alors que le retour à une certaine austérité budgétaire pointe son nez, le Parlement n’oublie pas les promesses faites en 2019 et renouvelées pendant la pandémie. En effet, le paquet de printemps du Semestre européen, présenté le 24 mai par la Commission, est venu rappeler que le gel du Pacte de stabilité et de croissance ne sera pas infini et que des procédures pour déficit budgétaire excessif pourraient être réouvertes dès le printemps 2024. Dans le même temps, la Commission réaffirme dans ses lignes directrices pour les politiques de l’emploi l’importance de maintenir et de renforcer les systèmes de protection sociale ainsi que de poursuivre la mise en œuvre des principes du Socle. Dans cet exercice initialement strictement dévolu aux questions budgétaires et économiques, l’avancée est notable.

Enfin, l’Espagne, qui prendra la tête du Conseil de l’UE le 1er juillet prochain, avance d’ores et déjà ses ambitions en matière sociale (investissement social, pauvreté, revenu minimum, dialogue sociale). Leur concrétisation est cependant soumise au maintien au pouvoir du gouvernement de Pedro Sanchez après les élections législatives anticipées du 23 juillet.

La Reif entend apporter sa pièce à l’édifice en abordant les questions spécifiques de la mobilité en Europe à travers une page spéciale qui sera intégrée dans le Reif-Info mensuel durant les 12 mois qui précèdent les élections européennes de juin 2024 afin d’apporter l’éclairage des membres de la Reif et de son équipe sur de nombreux aspects de la mobilité (numérisation, télétravail, détachement, soins transfrontaliers ou encore catégories spécifiques de travailleurs mobiles).

Rendez-vous dès le mois prochain !